Education positive

En matière d’éducation canine, deux écoles s’opposent encore. L’une est basée principalement sur la contrainte, l’autre, la méthode dite « éducation positive » basée principalement sur la récompense.

La méthode traditionnelle dite coercitive peut recourir à la contrainte et à l’intimidation pour obtenir un chien obéissant. Des études ont démontré qu’en plus d’être contre-productive, cette méthode est génératrice de stress pour l’animal.
À l’inverse, l’éducation positive est une méthode d’apprentissage efficace et respectueuse de l’animal. Ce qui permet non seulement d’obtenir plus de résultats concluants, mais aussi d’éduquer le chien dans la douceur et la coopération.

Cet article n’est pas un cours d’éducation positive. Notre objectif est de rappeler comment elle fonctionne et de permettre bien comprendre les principes de bases de l’éducation positive et les concepts associés de renforcements positif et de punition négative sur lesquels elle se fonde.

L’éducation positive : qu’est-ce que c’est ?

L’éducation positive est une approche qui privilégie une éducation basée sur la coopération plutôt que sur la contrainte. Pour ce faire, elle éduque ou rééduque l’animal en favorisant notamment la récompense. Ainsi, elle permet une relation harmonieuse entre le maître et son chien. En outre, la méthode positive promeut le respect de l’animal, car elle tient compte de son caractère et de ses émotions. Ainsi, elle vise son bien-être psychique. Enfin, la science a démontré l’efficacité de cette méthode. En effet, d’après les dernières recherches effectuées sur le comportement canin, les résultats en matière d’éducation sont bien plus probants lorsque le chien prend du plaisir dans son éducation.

En bref, éduquer un chien positivement, c’est :

– lui apprendre ce qu’il doit faire ;

– renforcer ses bons comportements en le récompensant ( pas uniquement à l’aide de friandises)

– éviter de sanctionner ses mauvais comportements mais plutôt le guider vers les comportements que l’on souhaite qu’il adopte ;

Qu’est-ce que le renforcement positif ?

Le renforcement positif consiste à renforcer le comportement souhaité de l’animal en le valorisant. Pour ce faire, on l’en félicite en utilisant un stimulus (ou renforçateur). Il peut s’agir d’une récompense appétante (friandise, foie, etc.), d’un jouet favori, d’une félicitation orale (« Bon chien ! ») ou physique (caresse), etc. De cette façon, on motive le chien à coopérer et à obéir.

Remarque : il est important que la récompense soit proportionnelle à la difficulté de l’ordre donné. Cela permet d’augmenter la fréquence et l’intensité de la réponse comportementale attendue.

Attention : il faut veiller à ne pas renforcer un comportement incorrect malgré soi. Par exemple, si à chaque fois que le chien aboie pour demander de la nourriture, le maître lui donne son repas, le chien va alors associer le fait d’aboyer au fait d’obtenir de la nourriture. Par conséquent, cela ne fera que renforcer cet aboiement inapproprié.

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Éducation positive : la récompense ne fait pas tout

Cependant, dans l’éducation positive, la récompense ne fait pas tout. L’attitude du maître envers le chien reste primordiale. En effet, la relation maître-chien doit se baser sur la confiance. Un chien doit pouvoir se fier à son maître. Car de la confiance naît le lien mutuel, lesquels sont les clés de la bonne obéissance du chien.

Pour cela, la cohérence doit toujours être présente tant dans les demandes que dans les interactions en général. Ainsi, un « comportement félicité » ne doit pas devenir un « comportement ignoré ». Par exemple, si un chien répond correctement à l’ordre « Au pied ! » lors de l’apprentissage de ce comportement, on ne doit pas ignorer ce bon acte ou oublier de l’en récompenser. En outre, un même renforçateur ne peut pas être utilisé à la fois comme renforcement et comme punition, au risque d’entraîner de la confusion chez l’animal. Par exemple, on ne peut pas tapoter la truffe du chien pour tantôt le punir et tantôt le féliciter.

Qu’est-ce que le renforcement négatif ?

À l’inverse du renforcement positif, le renforcement négatif ne consiste pas à ajouter un stimulus, mais à le retirer afin de réduire la fréquence et l’intensité d’un comportement indésirable. L’exemple typique d’un renforcement négatif se trouve dans l’utilisation d’un collier de dressage. Lorsque que le chien tire sur sa laisse, la sensation créée par le collier est un stimuli désagréable. Ce stimuli disparaît quand le chien ne tire plus. On par le alors de renforcement négatif, car le comportement est corrigé par retrait (de quelque chose de déagréable). Ce renforcement négatif n’est évidemment pas utilisé en éducation positive. En revanche il peut parfois se rapprocher de la « punition négative » qui elle est utilisée en éducation positive.

La punition négative : le deuxième outil de l’éducation positive.

On pense souvent ( à tort) que la punition ne fait pas partie des méthodes utilisées en éducation positive. Mais c’est faux. Elle y a parfaitement sa place. Mais comme en matière de renforcement il faut distinguer deux type de punitions : la punition positive et la punition négative.

La punition positive : une méthode à oublier !

La punition positive consiste à « ajouter » (d’où l’appellation punition positive) un stimuli désagréable pour corriger un comportement. Par exemple votre chiot vous mordille (comportement à corriger), vous lui tapez le museau ( stimuli désagréable). Ce genre de pratique est à éviter car elle conduit le chien à adopter un comportement par peur de quelque chose de désagréable, voire douloureux.



La punition négative : un complément indispensable au renforcement positif

L’éducation positive recours assez régulièrement à la punition négative, qui consiste à « retirer » quelque chose d’agréable pour obtenir une évolution du comportement.

Typiquement, ignorer son chien lorsqu’il a un comportement inapproprié, est une forme de punition négative. En effet les chiens ont besoin d’interaction avec leur maître (stimuli agréable). En mettant le chien à l’isolement vous retirez ce stimuli agréable. C’est une punition par retrait (d’où l’appellation de punition négative).

Mais aussi (j’en parle dans un article sur la marche en laisse), la méthode qui consiste à s’arrêter ou à faire demi-tour lorsque le chien tire. Il s’agit d’une punition négative. En effet le chien veut aller vite tout droit et le plus vite possible pour arriver où il veut ( stimuli positif). En vous arrêtant et en faisant demi-tour, vous retirer cette opportunité d’aller à cet endroit qu’il aime. C’est une punition négative car agissant par retrait de ce stimuli positif. Le chien comprendra vite que pour arriver où il veut il vaut mieux ne pas tirer.

L’éducation positive : une méthode facile à appliquer

Il y a encore bien des techniques d’éducation positives, comme la redirection de comportements, qui sont dérivées des ces deux techniques de bases connues sous le nom de R+ et P- (renforcement positif, punition négative). Posez vous la question à chaque fois que vous voulez obtenir ou corriger un comportement de ce qui est le plus adapté : renforcement positif ou punition négative ? Chaque situation a sa réponse propre

L’éducation positive, ce sont de bonnes techniques d’apprentissage, du respect et de la bienveillance mis en œuvre pour rééduquer un animal ou lui enseigner les bases éducatives tout en douceur.

Ainsi, au-delà de compétences telles que la discipline et l’obéissance, tous ces ingrédients confèrent à l’animal une stabilité émotionnelle (confiance en soi) lui permettant d’être épanoui et de construire une complicité belle et forte avec le maître.

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