Un chien a besoin de se dépenser au quotidien. Cependant, lui proposer une quantité excessive d’activités et de stimuli peut être néfaste. Une sur-stimulation et un manque de temps de repos peuvent en effet conduire l’animal à développer un syndrome d’hyperactivité, notamment lorsque celui-ci est jeune. Un jeune chiot ne naît pas hyperactif, il le devient au contact de ses maîtres. Alors que ceux-ci pensent bien faire en proposant beaucoup d’activités à leur chiot. De crainte que celui-ci ne s’ennuie le plus souvent.
Pourquoi un chien devient hyperactif ?
L’hyperactivité chez le chien, également appelée Syndrome Hs-Ha, est caractérisée par une activité physique et mentale élevée. (Et à des difficultés à gérer l’impulsivité). Ce trouble du comportement se traduit également par de la désobéissance, de l’agressivité et d’autres symptômes révélateurs.
- Une activité excessive : le chien hyperactif a du mal à rester calme et est en recherche constante de jeu. Le moindre bruit peut le stimuler et l’exciter. C’est souvent une cause de destruction en votre absence.
- Un manque de concentration : il a des difficultés à focaliser son attention sur une tâche et agit de manière impulsive.
- Des problèmes de sommeil : il dort peu et se réveille souvent, à la moindre perturbation.
- Une agressivité et une agitation : le chien hyperactif peut devenir agressif, notamment lorsqu’il se sent contrarié face à d’autres congénères. Il peut également développer un comportement destructeur avec les objets et aboyer de manière excessive.
- Un hyper attachement : il a du mal à se détacher de son maître et est en demande constante d’attention.
- Des troubles alimentaires : l’animal peut également développer un appétit sans limites et faire des crises de boulimie.
- Un stress et une nervosité importants : le chien hyperactif possède un taux d’adrénaline élevé, ce qui affaiblit son système immunitaire et augmente le risque de développement de maladies cardiovasculaires.
En quoi l’hyperactivité du chien peut-elle être causée par une sur-stimulation ?
Bien que cela parte d’une intention positive, la sur-stimulation du chien crée un cercle vicieux aux effets néfastes. En effet, en proposant trop d’activités, l’animal sera dans une demande constante de jeu et le maître proposera d’autres occupations dynamiques pour le fatiguer davantage et répondre à ses demandes qui deviennent de pus en plus nombreuses alors qu’un temps de repos est requis. Le chien ne peut plus rester « sans rien faire » et ce surenchérissement renforce donc l’hyperactivité du chien.
Quand un chien est stimulé, il produit, entre autre, de la dopamine. Et un chien trop stimulé finit par devenir « accro à la dopamine ». Il se retrouve alors dans une sorte de manque quand il n’est pas en mode « jeu ».
Pour faire monter ce taux à nouveau l’animal n’a d’autre solution que de développer un comportement hyperactif. Il produit ainsi de la dopamine en étant en permanence en état d’excitation. Et il n’arrive plus vraiment à s’offrir des période de calme pourtant indispensable à sa santé. Afin de contribuer à la bonne santé mentale et au bien-être physique du chien, il est donc important d’instaurer des temps de repos.
Comment stimuler correctement le chien ?
Afin de proposer des activités qui correspondent au chien, il est impératif de respecter certains critères tels que l’âge, la race et la santé de l’animal. Par exemple, le type et la durée de l’exercice doivent varier d’un chiot, qui intègre plus d’expériences sensorielles et qui est donc davantage stimulé, à un chien plus âgé. De plus, chaque animal est différent, il faut donc trouver un planning d’activités adapté à chacun. Celui-ci ne doit par ailleurs pas être rigide, mais en adéquation avec la forme physique du chien au quotidien. Il est donc important de respecter quelques conseils pour proposer des activités adaptées et laisser des temps de repos.
- Varier la nature des activités (physiques et mentales) afin de diversifier les stimulations : jeux de fouille, course, apprentissage de tours, etc.
- Instaurer un temps calme lorsque le chien commence à être surexcité et agressif. Il est également possible de proposer un jeu moins excitant ou des friandises pour le calmer.
- Respecter le sommeil du chien. Ne pas le réveiller pour lui imposer des activités qui peuvent être des contraintes (l’emmener dans des lieux trop riches en bruits et en stimulation sociale notamment).
- Si des stimulations suffisantes pour l’âge et les besoins du chien ont déjà été fournies et que l’animal en redemande encore, il faut ignorer le comportement de celui-ci afin de ne pas renforcer le cercle vicieux de l’hyperactivité.
- Garder un contrôle sur l’environnement, les congénères et les humains que le chien est amené à rencontrer. En effet, l’augmentation des éléments et des stimuli perturbateurs entraîne du stress, de l’excitation et de l’agressivité chez l’animal. Il est donc important de lui laisser du temps pour digérer de nouvelles informations.
Hyperactivité du chien : la conclusion de Chatschiensetc
Si votre chiot vient d’arriver chez vous, pensez à lui préserver absolument de nombreuses périodes de calme. Ne répondez pas à toutes ses demandes de jeux, même si vous fait les yeux doux…De même il faut arrêter la séance de jeu dès que le chiot s’énerve ( comme avec les enfants…).
En pratiquant ainsi vous lui rendrez service et vous éviterez de vous retrouver au bout de quelques mois avec un chien ingérable.
Si votre chien est hyperactif, il va falloir le « désaccoutumer ». Évidemment cela ne va pas se faire d’un coup. Mais petit à petit il faut espacer les séances de jeux ou d’activité. Remplacer certaines phase de jeux très actives par des choses plus soft peut aussi être une bonne idée et éviter une diminution trop brutale de l’activité. Le but est de faire baisser la production de dopamine pour que votre chien se désaccoutume progressivement.
Dans tous les cas ne vous sentez pas coupables si votre chien ne « fait rien ». Un chien ne s’ennuie pas. Et même des chiens très actifs comme les chiens de berger ou les chiens de chasse passent la plus grande partie de leur temps soit au repos soit dans une activité « calme »
Si vous avez du mal à vous en sortir seul, n’hésitez pas à vous faire aider par un comportementaliste. Dans ce cas soyez vigilant sur le professionnel à qui vous faites appel et préférez un vétérinaire comportementaliste. Les consultations peuvent même être prise en charge par certaines mutuelles.