Dysplasie de la hanche chez le chien : causes, symptômes, diagnostic et solutions
Publié le • Temps de lecture : ~6 min
La dysplasie de la hanche est une pathologie orthopédique fréquente chez le chien. Elle résulte d’une mauvaise congruence de l’articulation coxo‑fémorale et conduit souvent à de l’arthrose et à des douleurs. Une prise en charge adaptée permet cependant d’améliorer sensiblement la qualité de vie.
Qu’est-ce que la dysplasie de la hanche ?
La dysplasie correspond à une malformation de l’articulation entre la tête du fémur et l’acétabulum (cavité pelvienne). Cette mauvaise adaptation entraîne une instabilité, une usure prématurée du cartilage et, à terme, de l’arthrose. La dysplasie peut être bilatérale ou unilatérale et ses signes varient selon la gravité.
Causes
La maladie est multifactorielle. Les principales causes sont :
- Prédisposition génétique : certaines races sont plus exposées (berger allemand, labrador, golden, rottweiler…)
- Croissance trop rapide : une prise de poids excessive chez le chiot altère le développement articulaire
- Surpoids : accentue la contrainte sur l’articulation
- Activités inadaptées : sauts répétés ou efforts brusques pendant la croissance
- Facteurs environnementaux : sols glissants, alimentation déséquilibrée, insuffisance d’exercice
Symptômes
Les signes peuvent apparaître dès l’âge de 4–6 mois ou plus tard. On observe souvent :
- Boiterie intermittente ou persistante
- Difficulté à se lever, raideur matinale
- Refus de sauter ou de courir
- Démarche en « saut de lapin »
- Perte musculaire au niveau des membres postérieurs
Diagnostic
Le diagnostic repose sur l’examen clinique (tests de laxité, palpation) et surtout sur des radiographies réalisées dans des positions standardisées. Des examens complémentaires (scanner, IRM) peuvent être nécessaires avant une chirurgie ou pour un bilan précis.
Traitements
Le traitement dépend du stade et de l’âge :
Médical / conservateur
- AINS et antalgiques pour soulager la douleur
- Compléments articulaires (glucosamine, chondroïtine, oméga‑3)
- Contrôle strict du poids
- Physiothérapie et hydrothérapie pour renforcer les muscles et améliorer la mobilité
- Adaptation de l’environnement (tapis anti‑glisse, rampes)
Chirurgical
Plusieurs interventions existent :
- TPO (triple ostéotomie du bassin) : indiquée chez les jeunes avant développement d’une arthrose sévère
- Fémoroplastie : remodelage de la tête fémorale
- ATCF (arthroplastie tête/col) : retrait de la tête fémorale — solution économique pour certains cas
- Prothèse totale de hanche : le traitement de référence pour les cas sévères chez l’adulte
Pronostic
La dysplasie n’est pas toujours « guérissable » au sens strict : il s’agit d’une malformation. Toutefois, avec une prise en charge adaptée (contrôle du poids, physiothérapie, traitements médicamenteux ou chirurgie si nécessaire), de nombreux chiens conservent une bonne qualité de vie pendant des années.
FAQ — Questions fréquentes
La dysplasie de la hanche est-elle douloureuse pour le chien ?
Oui. La douleur varie selon la sévérité et les phases inflammatoires. Certains chiens apprennent à masquer la douleur, d’où l’importance d’un examen vétérinaire si vous suspectez un problème.
Peut-on prévenir la dysplasie ?
On peut réduire les risques : choisir un élevage responsable qui effectue des dépistages, éviter la suralimentation et le surpoids, adapter l’exercice pendant la croissance.
Quelle race est la plus touchée ?
Les races de grande taille comme le berger allemand, le labrador, le golden retriever, le rottweiler ou le dogue allemand sont souvent plus exposées.
Mon chien âgé peut-il être opéré ?
Cela dépend de son état général et des objectifs : la prothèse totale de hanche offre souvent d’excellents résultats chez l’adulte, mais nécessite un bilan et une prise en charge post‑opératoire adaptés.
La dysplasie évolue-t-elle vers l’arthrose ?
Oui, l’arthrose est l’évolution la plus fréquente. Une prise en charge précoce aide à ralentir sa progression et à réduire la douleur.
Dysplasie de la hanche : en conclusion
La dysplasie doit être prise en charge le plus tôt possible. Pensez à consulter un vétérinaire si votre chien présente des signes de boiterie ou de difficultés de mobilité. Les conseils et traitements sont personnalisés selon chaque cas. Par ailleurs, même si la plupart du temps la dysplasie n’est pas prise en charge par les mutuelles vétérinaires, vela peut être parfois pris en charge sous certaines conditions. N’hésitez pas à vous renseigner et à consulter notre comparateur







